








A partir de quand doit-on aller voir un psychologue pour notre enfant ?
C’est une bonne question que beaucoup de parents nous posent. Quand ou comment sait-on que notre enfant a un problème ? Certains pensent que c’est évident mais pas forcément.
C’est au travers du comportement de votre enfant que vous pourrez distinguer ce qui est effectivement normal et « anormal ». N’oubliez pas, par exemple, qu’un enfant de 3 ans n’a pas encore les mots pour parler des émotions qu’il ressent à l’intérieur de lui, ou commence tout juste. D’ailleurs, il vient à peine d’obtenir ceux qui lui permettent de comprendre les sensations qu’il peut avoir. Et cela vaudra jusqu’à environ l’âge de 11/12 ans.
Donc si l’enfant ne possède pas les mots nécessaires pour exprimer sa souffrance il le fera automatiquement autrement. Et cet autrement, ce sera le plus souvent par son comportement qui deviendra excessif : opposition, soumission, silence, agressivité, cri, colère, anorexie…
Pourquoi est-ce que je rajoute excessif ?
Il faut comprendre que certains comportements qui peuvent, à vous adultes, vous poser questions ou problèmes sont normaux selon l’âge :
- Un enfant de moins de 2 et demi qui semble agressif c’est normal,
- un enfant de 3 ans qui s’oppose et, dit tout le temps « non » c’est normal,
- Un enfant de 7/8 ans qui se referme sur lui et ne veut plus vous raconter ces journées c’est normal.
C’est quand elles deviennent envahissantes qu’il est important de réagir et de demander de l’aide.
Le travail avec le psy
Etre parent ce n’est pas toujours évident, comprendre son enfant, n’est pas toujours facile et parfois, impossible. Le psychologue cherchera à aider pour faire un pont entre lui et ses émotions, puis entre vous et lui. Notre travail est d’aider à mettre du sens sur ce qui n’en a pas, ou, qui n’est pas le bon ou, qui n’en a plus.
Je demande toujours aux parents un engagement dans le travail de l’enfant. Parce qu’il est très important de comprendre que la relation parent/enfant est réciproque. Le parent a un impact sur l’enfant, mais l’enfant à indubitablement un impact sur le parent.
C’est donc, d’une certaine manière, une demande de remise en question de la part des parents. Parce que nous devons, nous aussi, affronter nos incapacités
Pour ce faire
Je rencontre dans la mesure du possible, une première fois l’enfant seul pour des raisons d’alliance, pour un futur travail. Puis ensuite le groupe familial, soit les parents avec l’enfant et dans un dernier temps les parents seuls, pour leur permettre de me dire ce qu’ils ne peuvent pas dire devant l’enfant.
Pour ce qui est de la thérapie en elle-même comme l’enfant ne verbalise pas de la même manière qu’un adulte, je propose l’utilisation de différents médias comme : la lecture de contes, le dessin, l’origami, les échecs, le sable magique ou les imaginés…
Ce matériel est utilisé pour permettre à l’enfant de projeter ce dont-il a besoin, sans danger. Cela lui facilite l’expression et lui permet aussi d’apprendre certaines conventions sociales importantes : le partage avec l’autre, le respect, la capacité à attendre…
Pour les parents je les rencontre une fois par mois pour discuter avec eux du rôle parental, et leur permettre d’élaborer autour de leurs angoisses. D’une certaine manière ici, il s’agit plus de remédiation et de coaching.