Le cas Blanche Neige

Pour introduire notre cas blanche neige, nous ferons un petit détour par la question du « Das Ding » décrit par Lacan J. pendant son séminaire sur l’éthique de la psychanalyse.


Attention, c’est une approche naïve, qui mériterait un approfondissement… c’est un texte qui propose une première vision revue de la psychanalyse des contes de fées.


Introduction

 

Là, le miroir vole en éclat…

Il me faut bien avouer que « l’éthique de la psychanalyse », vu par Lacan me pose question et difficulté. Pendant longtemps, je suis parti du principe de la psychanalyse n’avait pas d’éthique puisque partant de l’idée de l’étude et la recherche de la compréhension des profondeurs. Selon L. B, « la dimension éthique d’un acte ne s’évalue pas selon le critère de la moralité, ce qui signifie, par exemple, que la psychanalyse est ‘étrangère au champ des vertus dans le sillage lacanien, le maître mot de ‘l’expression éthique de l’analyse et celui du désir : l’analysant est appelé lors de la cure à déchiffrer une énigme, celle de la vérité qui ‘frappe à la porte’, une vérité masquée sous le travestissement du symptôme, si bien qu’elle apparaît comme une sorte de viol de la conscience éthique ou, plutôt, écrit-il non plus de la conscience, mais de la limite entre la conscience et l’inconscient, trans-gression »[1].

Donc il y a eu Lacan…

 

Je voudrais proposer un double fils rouge, naïf, pour essayer de présenter l’idée du « Das Ding », l’idée de « ne pas céder sur le désir qui vous habite »[2]. Cette idée, a mis au travail ma clinique. Et a mis une certaine perspective, intéressante, sur ce qui pouvait se jouer pour bon nombre de mes patients. Et je dois bien le dire au sein même de ma propre analyse.

Ici, je voudrais proposer l’étude de cas Blanche Neige, Et essayer de mettre en exergue, que Blanche Neige et la « méchante reine » ne seraient que deux faces d’une même pièce.

 

C’est en lisant les explications de texte, de Jean Ansaldi et de Pierre Julien, que j’ai commencé à penser à cette héroïne : « On le constate, à l’arrière-fond de tout objet il y a la Chose vécue comme une perte alors même qu’elle n’a jamais été possédée… »[3]. Pour une raison, que je vais essayer de démontrer ici, cela fait penser à chaque fois à ce conte. C’est étrange, parce que cette « Chose » jamais possédée me semble être au cœur de l’histoire. Comme une chose éperdue que la « Méchante Reine » et « blanche Neige », cherchent toutes les deux, sans jamais se rendre compte qu’elle n’existe pas, voire, nous pouvons repenser au schéma de Lacan dans la question du stade du miroir, ou l’une comme l’autre tourne autour ?

 

 

 

 

 

 

 

 

D’une certaine manière, d’ailleurs, je me dis que cette chose qu’elles recherchent toutes les deux, ne se trouve que dans un seul endroit, soit l’une chez l’autre ou encore entre elles « à partir de son vide, la Chose constitue le monde… »[4]p.24.

 

[1]L. Beirnaert, S. J. (1906-1985) : la rencontre insolite et fructueuse entre éthique psychanalytique et éthique chrétienne », Revue d’éthique et de théologie morale, 2004/2 n°229, p. 89-114.

[2] Lacan Jacques, Livre VII du Séminaire, L’éthique de la psychanalyse (1959-1960), Paris, Le Seuil, 2001.

[3] Ansaldi, J. (1998). Lire Lacan : L’éthique de la psychanalyse. Le Séminaire VII. Nîmes, France: Champ social. doi:10.3917/chaso.ansal.1998.01.

 

[4] ibid, p 24

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