Communication & développement

 

 

« L’individu est essentiellement social. Il l’est non pas par la suite de contingences extérieures, mais par la suite d’une nécessité intime. Il l’est génétiquement ». H., Wallon, 1946.

 

Comme dit dans différents articles sur le développement l’être humain est un animal grégaire comme le loup. Cela veut dire qu’il a besoin d’être en interaction avec un Autre. Vous pouvez reprendre cette idée dans mon articles sur le développement de l’enfant, que pour le bon développement de l’enfant, il faut une interaction particulière pour qu’il survive, soit minimum 20 minutes de blabla avec lui chaque jours. Le besoin d’attachement est donc une un besoin vital au même titre que se nourrir chez le nourrisson. C’est à partir de ce besoin que l’homme va commencer à entrer en interaction avec les Autres.

Continuer la lecture de « Communication & développement »

Dossier L’agressivité Article 1 : « J’existe donc je suis agressif »

man-921004_1920Un grand philosophe a dit : « j’existe donc je suis »… Mais comment sait-on que l’on existe ? On peut trouver une réponse tout simple : la peur. La peur est l’un des éléments naturels de l’existence, mais pourquoi ? la peur c’est  de l’angoisse, l’angoisse c’est la perception d’un danger, d’une menace, mais n’est-ce que cela ? A partir de là nous pourrions dire à la suite de Pierre DACO : « j’existe donc je suis agressif« .

 

Tous les biens pensants vont dire « mais vous dites n’importe quoi, il y a des gens qui sont vraiment agressifs…puis moi, monsieur, moi, je ne suis pas agressif. D’ailleurs je suis toujours poli, bien comme il faut… »

 

Cela voudrait dire qu’il existe plusieurs formes d’agressivité, l’une que l’on pourrait dire normale et chat-agressif-main-12477267une autre qui serait pathologique ou anormale. Pour expliquer cela, reprenons l’exemple de Pierre DACO « j’existe donc je suis agressif ». Selon le Larousse être agressif c’est : « Qui est naturellement porté à attaquer « . Vous êtes-vous déjà demandés si le pot de confiture voulait être ouvert ? Non bien sur, vous êtes naturellement porté à attaquer le pot pour l’ouvrir. Vous imposez à l’objet votre volonté.

 

Il nous faut donc ici expliquer les comportements agressifs, nous remontrons, alors, à leurs sources, on parlera de prédisposition.

 

Les différentes sources qui prédisposent aux comportements agressifs

 

Il faut comprendre que la « violence » est une disposition, interne, naturelle, inhérente à chaque espèce animale dans le monde, l’Homme ne fait donc pas exception. Ce qui veut dire que l’on peut
retrouver des comportements agressifs dès la plus tendre enfance. Chez le nourrisson, par exemple, on peut retrouver des comportements considérés comme une forme d’agressivité et cela avant l’âge de 2 mois. Tous les parents ont pu remarquer que le bébé pouvait adopter un certain comportement face à la frustration, comme les cris, ou, certaines expressions faciales. Les manifestations physiques de l’agressivité n’apparaitront que vers 6 ou 12 mois le temps que le tonus musculaire puisse se développer.pourquoi-bébé-pleure

 

A cet âge ce n’est pas de la méchanceté (avant 2 ans/3ans), c’est le moyen du nourrisson pour exprimer son mécontentement. C’est une stratégie, dite naturelle, pour obtenir ce qu’il veut. D’ailleurs le bébé continuera d’employer celle-ci tant qu’elle marchera et qu’elle ne sera pas associée à des conséquences néfastes pour lui (réprobation du porteur de soin).

 

L’héritage de l’espèce

 

Certains comportements sont donc préformés en nous, tout autant que le chat a un instinct pour la chasse, l’homme en a un pour s’exprimer, ces comportements ne nécessitent aucun apprentissage :

  • pleurer pour exprimer la faim
  • demander un câlin quand on a mal
  • s’emparer d’un objet convoité.

Il faut savoir que, face à la vie, nous ne sommes pas tous égaux. Le ressenti de la douleur est un bon exemple pour comprendre cela. Ce qui va être douloureux pour l’un ne le sera pas forcément pour l’autre. Pour ce qui est du caractère agressif de chacun, il en va de même.  Il y aura aussi une variation entre les individus face aux méthodes de réponses.

 

4 facteurs qui différencient les individus :

  1. le sexe: Il faut savoir que les garçons sont, de base, plus agressifs que les filles, bien qu’avant 3 ans il n’y ait pas de différence majeure. C’est après 3/4 ans que les filles utiliseront des formes indirectes de violence pour s’exprimer.
  2. l’environnement : Malheureusement, qu’on le veuille ou pas, le milieu socio-économique joue un grand rôle dans l’évolution des enfants. Leur permettre de baigner dans un monde de mots, plutôt que d’images, favorisera leurs capacités pro-sociales. Par ailleurs les familles dites « violentes » peuvent laisser croire aux enfants que c’est un moyen efficace pour obtenir ce qu’ils veulent, ou, pour gérer les émotions et sensations. Le comportement agressif d’un parent renforce donc celui de l’enfant.
  3. l’environnement intra-utérin : on ne le dit peut être pas suffisamment, mais, c’est pendant la gestation que le cerveau se construit. Une altération de la chimie de la mère aura des conséquences sur celle de l’enfant et sur la formation de son cerveau. Un lien a été mis à jour ces dernières années entre tabac, alcool et drogue,  et, le comportement agressif des enfants.
  4. le tempérament : Comme nous l’avons déjà dit chacun d’entre nous possède un tempérament ou une personnalité, qui s’exprimera très tôt. Certains enfants crient très rapidement quand ils sont face à quelque chose d’angoissant, de frustrant… un rapport a été élaboré entre le comportement du nourrisson et celui de l’adulte. Un nourrisson avec un fort tempérament a plus de risques d’avoir un comportement agressif plus tard.

 


NB : Il est très important de comprendre que la relation parent/enfant est réciproque. Le parent a un impact sur l’enfant, mais, l’enfant a, indubitablement, un impact sur le parent. Ce qui annule l’idée que l’on est pareil face à chacun de nos enfants, ou qu’on leur donne exactement la même chose.


 

L’évolution des comportements agressifs

 

Nous venons d’établir que l’agressivité, jusqu’à 3 ans était normale, ce qui veut dire que les jeux de bagarre sont normaux aussi. Il faut donc que les parents et les éducateurs, apprennent à comprendre l’importance de l’expression de l’agressivité chez les bébés.

 

L’agressivité augmentera avec l’âge, graduellement jusqu’à l’âge de 2 ans. Un nourrisson criera alors qu’un bébé de 6 à 12 mois peut commencer à prendre des objets, les jeter, les taper par terre ou contre d’autres éléments. Il fait l’expérience de sa force, mais aussi de la résistance du monde à son agressivité. C’est pendant la période entre 3 et 4 ans que beaucoup de choses vont se jouer. Notamment l’apprentissage d’une expression anormale de l’agressivité ou, à l’inverse des comportements pro-sociaux qui lui permettront de se soustraire à la violence.

 

De 3 à 12 ans

 

colereIl faut environ 4 à 5 ans pour que le cerveau termine de se construire. Si les enfants se dominent mieux après cette période, c’est parce que les zones, nécessaires à la maitrise, ont terminé de se développer. Le cortex frontal, est la zone qui s’occupe des émotions, comme les réactions agressives, par exemple.

Pendant cette période l’enfant va développer de nouvelles aptitudes comme :

  1. le langage qui repose sur les capacités à déchiffrer ce que dit l’autre, ensuite à s’exprimer et, réussir à se faire comprendre. Il faut donc reprendre l’enfant sur sa manière de parler, quand il se trompe, pour ne pas le laisser baigner dans une erreur qui aura des répercussions hors du milieu familial. Il faut savoir que plus l’enfant pourra s’exprimer, moins il utilisera la violence. Le mot met de la distance entre soi et, ce qui nous angoisse, nous frustre, nous met en colère.Une notion ésotérique, qui est très juste, c’est l’idée que l’on possède un pouvoir sur une chose que l’on peut nommer.
  2. Jouer à se battre, comme nous l’avons déjà dit permet beaucoup de choses à l’enfant. Comme comprendre qu’il n’est pas tout-puissant et que s’il fait mal à quelqu’un, l’autre pourra lui faire mal en retour. Le monde ne va pas que dans un sens. A ce moment-là il devra apprendre à se contenir, et le parent devra l’y aider. L’enfant apprendra du même coup à faire semblant ou à encore à faire la distinction entre ce qu’il accepte ou non.
  3. De tout cela découlent l’apprentissage du « compromis » et le « respect des règles« 

 


NB : Les enfants de 4 à 5 ans qui persistent dans les réponses agressives, verbales et physiques, de manière systématique pour gérer tous conflits ou situations complexes, peuvent avoir besoin d’un professionnel. Avant l’entrée à l’école primaire chaque enfant devrait gérer sa colère.


 

Le développement des habiletés sociales chez l’enfant ou comment sortir des comportements agressifs

 

C’est la période où l’enfant apprend à communiquer et à jouer. C’est une période charnière, comme beaucoup d’autres, où l’enfant avec le soutien (verbal et par le regard) du parent, va pouvoir appréhender le monde. Un monde, il faut le comprendre ici, qui est aussi bien interne qu’externe. Parce que nous avons une part d’agressivité, qui est tapie en chacun de nous. Et une part qui est une réponse vis-à-vis de ce que l’on interprète comme une agression de l’extérieur.

 

Bibliographie :

  • Belsky J, Jaffee SR. The multiple determinants of parenting. In: Cicchetti D, Cohen DJ, eds. Developmental Psychopathology, Vol 3: Risk, Disorder, and Adaptation (2nd Ed.). Hoboken, NJ: John Wiley & Sons, Inc; 2006:38-85.
  • Deco P. Les triomphes de la psychanalyse. Belgique : Éditions Marabout service; 1977.
  • Gervais J, Tremblay RE. L’agressivité des jeunes enfants: Guide interactif pour observer, comprendre et intervenir. Réalisé par : Jean-Pierre Maher. Bientôt disponible, ONF-2008: www.onf.ca.
  • Kagan J, Fox N. Biology, culture, and temperamental biases. Hoboken, NJ: John Wiley & Sons Inc.; 2006.
  • Tremblay RE. Prévenir la violence dès la petite enfance. Paris: Éditions Odile Jacob; 2008.
  • Tremblay RE, Nagin DS. The developmental origins of physical aggression in humans. In: Tremblay RE, Hartup WH, Archer J, eds. Developmental origins of aggression. New York: Guilford Press; 2005.
  • Tremblay RE, Japel C, Pérusse D, et al. The search for the age of “onset” of physical aggression: Rousseau and Bandura revisited. Criminal Behavior and Mental Health. 1999;9(1):8-23.

le cas Blanche Neige, suite

A lire avant, le compte de Blanche Neige...


Attention, c’est une approche naïve, qui mériterait un approfondissement… c’est un texte qui propose une première vision revue de la psychanalyse des contes de fées.


 

Blanche Neige, ou un conte de fées du Das ding ?

 

Présentons Blanche Neige, est une jeune adolescente, qui est opprimé par une belle-mère, et un père absent. Il nous est raconté que cette « belle-mère » tombe dans une folie « dévorante ». Où celle-ci, se décide de tuer blanche Neige, un désir de mort qui par trois fois sera mis en acte. Le conte, décrit une femme folle, prise par la haine d’un reflet dans le miroir, qui change, et qui lui répond. Comme une forme d’hallucination « La méchante Reine », parle avec un Autre dans le miroir. « Il sait tout, il voit tout, il entend tout… Passé, présent, future ».

Le Royaume est aux ordres mégalomane de cette femme, qui veut tout commander et diriger. À la suite d’un échange désastreux, pourrions-nous commenter, la reine envoie le chasseur (qui n’est rien d’autre qu’un représentant de l’image du père), tuer Blanche Neige dans la Forêt noire. Il s’exécute et emmène sa future victime dans la forêt. Il lui confira que la reine veut sa mort et la supplie de fuir. Elle doit partir sinon il ou elle la tuera. Il y a « Malaise dans la civilisation ».

Elle fuit dans une forêt sombre, elle est envahie par l’effroi. Elle trouvera refuge dans une maison de nain. Elle y vivra pendant un temps. Il nous y est décrit des personnages, finalement absents à eux-mêmes, dans leurs corps d’homme. Des hommes qui ne sont pas des hommes. Ils ne sont que des demi-hommes. Il semble n’y avoir ni parents, ni mariage, ni enfants… Un monde où l’on n’est plus enfant mais où l’on n’est (naît) pas non plus un adulte. Il nous est expliqué, que dans cette maison, il n’y a qu’une seule règle : le labeur. Travailler, il n’y a que cela d’important, pour ce groupe, cette famille qui n’en est pas vraiment une. Il lui est demandé de laisser le reste dehors, elle n’en a ni besoin, ni désir. Le seul désir qu’il semble être bon de cultiver, c’est le travail.

Philippe Julien nous dit :

« Il y a DAS ding : vide impénétrable, vacuole non contournable. Il y a division chez le prochain, fondant ma propre division. La chose, primordiale et Inoubliable, est un étranger à la fois extérieur et intérieur. L’enfant y est soumis comme à une loi du caprice, bonne ou mauvaise volonté, bon ou mauvais objet. L’enjeu est de faire de la « chose » un pur nihil, colonisé, dépouillé, nettoyé de tout bien de tout mauvais. Là est le désir, le désir de rien de ce qu’est de l’ordre du Bien est des biens »[1]. p. 112

 

Voilà une voix/voie nouvelle, que lui proposent les nains, un nouveau monde en dehors des passions ou de la passion en soi. Un monde où elle pourrait vivre en paix et en sécurité, un monde où elle ne souffrirait plus.

« Ce rien de la chose en l’Autre, lieu du désir, fonde le désir de désir du sujet : le désir du sujet est le désir de l’Autre »[2].p.112

 

Tout semble donc apaisé pour blanche neige pendant un temps. Puisque le seul désir de l’autre, c’est le travail. Nous sommes dans un monde en dehors des passions, un monde de tempérance et peut-être même un au-delà de la tempérance ? Elle n’est ni désirer ni désirable. Il est justifié qu’il n’y a nul désir de cet ordre ici. Elle sort donc d’une boucle œdipienne menaçante jusque-là.

Et pourtant cela viendra être bousculé, le jour où une femme par trois fois viendra là tenté. Telle Antigone de Sophocle, Blanche neige, semble ne pouvoir se résigner à une telle existence. Une existence où elle cède sur quelque chose, on peut ici émettre l’hypothèse qu’elle ne peut céder sur un désir. La tentation n’est qu’une mise en exergue d’un désir d’autre chose d’un autre monde, d’une autre orientation que celle d’un ascétisme épuré.

Et par trois fois nous est-il raconté, elle se laisse tenter. Tenter par cette femme qui semble avoir une allure maternelle, maternant, qui semble représenter pourrions-nous dire quelque chose d’une mère pour Blanche Neige.

« Le désir doit rester dans un rapport avec la mort, parce qu’il est lui-même dans un tel rapport. Le « doit » vient d’une loi fondatrice du désir »[3] p. 112

 

Elle lui offre un peigne qui pris dans ses cheveux l’empoissonnera, les nains la sauvent. Ils ne comprennent pas pourquoi en avait-elle « besoin » ? Nul « désir » de séduction. Puis un corset, trop serré elle s’étouffe, encore une fois les nains la sauvent, mais ils ne comprennent pas pourquoi en avait elle le « besoin » ? Nul « désir » d’être « plus » jolie. N’est-ce pas ici la mise en métaphore d’une recherche d’un objet perdu ? Et inlassablement recherché par le sujet ? Mais qui s’avère tout aussi bien mortel pour elle qu’insatisfaisant ? Il n’y a pas de repos possible, puisqu’il n’est pas l’objet rechercher. Et c’est pourquoi elle sort à chaque fois du sommeil ou de la petite mort qui est donné par les objets. Il y aurait donc un objet que Blanche Neige chercherait inconsciemment et qui serait la raison de son incapacité à suivre la règle des nains ? Mais il semble évident aussi qu’elle ne peut comprendre à ce moment de l’histoire qu’il n’est qu’un objet perdu depuis un lointain passé.

Et il reste une dernière tentative, qui s’avère symboliquement, plus compliquée. Elle mord dans une pomme qui l’étouffe. Philip Julien nous dit dans sa lecture, toujours, du texte de Lacan « Telle est la fonction du récit sadien où s’imagine ce que Sade appelle de ses vœux : un état de tourment éternel de la victime. Elle n’arrive pas à mourir, dans la tentative sans cesse avortée d’arriver à quoi ? Au nihil du pur désir. La voie choisie ne convient pas à cet enjeu. Cette position en effet, définit strictement le masochisme : assurer la jouissance de l’Autre, lieu de la voix, pour ne pas s’ouvrir à la question de son désir. »[4] p.113

 

Elle restera endormie pendant un temps indéterminé, dans les différents contes, il y a des représentants des saisons qui passent, qui laissent envisager une forme de latence réflexive. Le hibou ou le corbeau, comme représentant de la question de « l’hystoire » réflexive, qu’elle aurait pendant ce repos mortel qui est le sien.

La dernière épreuve qu’accepterait inconsciemment Blanche Neige, serait selon nous l’explication des mots de P. Julien sur Freud « la démarche freudienne est d’y réussir en faisant limite à la position masochiste de l’éthique kantienne »[5]. p.113. Dans le conte nous pourrions  » hypothétiser » que la répétition cesse, parce qu’il y aurait une prise de conscience de B.- N., vis-à-vis de son propre symptôme.

Elle ne peut continuer à se lancer dans une recherche d’une chose perdue auprès d’un représentant maternel, qui fini indubitablement par lui faire du mal. Il lui faut trouver une autre voix/e pour résoudre ce problème. Elle doit abandonner une position et proposer à cet Autre, de « frapper à la porte d’a coté ».

Nous pourrions envisager que pendant cette période de latence, Blanche Neige, comprenne quelque chose de cette question du « en plus ». Si la mère donne quelque chose de plus à l’enfant. Il est à comprendre visiblement que l’enfant sera lui à la recherche de cette en plus. Le premier qui l’a fait jouir. Mais l’expérience de mort quelle vie, lui permet d’envisager que cet en plus n’existe pas, et qu’il ne peut y avoir cette en plus que dans une forme de mort. Et qu’il ne serait donc que de l’ordre de l’imaginaire. Blanche Neige, ne peut plus répondre au désir de la Méchante Reine. Il n’y aura finalement que trois répétitions.

D’ailleurs, alors même que cette femme lui propose cette en plus, Blanche Neige est dans un lieu où elle n’en a pas « besoin », pourtant elle accepte. Une hypothèse pourrait être formulée ici, si ce n’est pas l’effet de privation qui génère chez B.-N., la réponse positive du désir de séduction. La sorcière lui propose un avenir autre, une vision différente du monde des nains. Un monde où elle pourrait séduire, être « plus » belle. Ce qui est intéressant à mettre en exergue, selon moi, ici, c’est qu’il y a une « trace » de leur relation fusionnelle, chez Blanche Neige. C’est-à-dire, que ce qui séduit Blanche, c’est ce qui séduit ni plus ni moins que sa mère : être belle, et nous pourrions même dire être la « plus » belle d’entre toute. D’ailleurs n’est-ce pas là, la question de la reine au miroir : « dit moi, qui est la « plus » belle, d’entre toutes… ».

Et donc ce serait la privation qui réveillerait la « jouissance que la première réponse avait provoquée ; elle appelle le en plus de la jouissance mnésique inscrite ; cette demande du besoin emporte donc en ses plis la demande d’amour à l’autre-semblable. Tout objet demandé fait référence à ce moment mythique où l’enfant a été comblé de telle manière qu’aucun ne subsistait »[6].p.27

Ce lien nous permet de mettre en évidence, que Blanche Neige accepterait les différents objets venant de la sorcière, pour retrouver ce moment perdu d’avec elle. Le moment où la sorcière coiffe blanche neige, serait la représentation même de la fusion. Elles sont, intriquées et relié dans ce mouvement. Mouvement qui tue blanche neige, mouvement qui la fait disparaître, où elle n’est plus un individu singulier mais une symbiose. Mais ce mouvement, le passage du peigne dans les cheveux, symbolise aussi bien plus, pourrait nous dire. Il symbolise « qu’il n’y a pas de rapport sexuel ».

Il est à comprendre ici, que cette symbiose ne peut plus exister. Le peigne finit indubitablement par rappeler la séparation de l’un à l’autre. « L’aliénation » ne peut aller, ici que dans la séparation. Qui finira dans la mort, la reine en devient méchante et un désir de mort sur son enfant naît, des cendres d’une jouissance, qu’elle ne peut aussi, elle, continuer à vivre ; dirons-nous, faute de mieux.

La déception va donc dans les deux sens : aussi bien pour Blanche Neige, qui ne pourra plus jamais être comblé et doit accepter, d’orienter sa demande autrement. Mais aussi vis-à-vis de cette « Méchante reine » qui doit accepter de ne plus être, tout pour sa propre fille. Il y a ici quelque chose « d’une perte irrémédiable »[7].

J’aimerais ici jouer sur le dernier terme de la phrase, proposé par Jean Ansaldi, qui explique que le langage va apporter un décalage entre la question de « l’objet du besoin » et celui « de la demande », il nous dit « l’autre de la jouissance est à jamais perdu et se pose comme le Das Ding, comme la Chose Innommable »[8]. Ce qui est à double sens ici, c’est que l’expérience va transformer cette mère, en chose innommable, comme une sorcière qui ne peut que vouloir le mal de son enfant. Dans la version de Disney et d’autres, la sorcière est écrasé sous le poids de la culpabilité, par un rocher ; que les demi-hommes, lui font tomber dessus.

Comme métaphore, d’une adolescence qui se termine par l’acceptation d’une mise à distance irrémédiable d’un parent qui ne pourra plus combler et qu’il faudra aller vers une autre personne pour trouver… « bah ça, c’est une autre question… L’amour ? ».

 

Pour conclure cet article, je dois dire que ma compréhension du texte de Lacan, même expliquer par d’autre, s’arrête ici. Je ne peux donc conclure autre chose que, cette idée.

L’abandon de la recherche d’un objet qui comblerait tous les désirs, semble d’une certaine manière ouvrir sur un autre monde. Un monde où l’on chercherait quelque chose de nouveau et qui pousserait à une construction.

 

Bibliographie avancée

Bibliographie Freud

 

  • Freud, Le délire et les rêves dans la Gradiva de W. Jensen (1907), Paris, Gallimard, 1986.
  • Freud S. « Le moi et le ça ». In : Œuvres complètes, psychanalyse XVI : 1921-1923 (1923b). Paris : PUF, 1991, p. 255-301 (traduction française C. Baliteau, A. Bloch, J.-M. Rondeau).
  • FREUD, S. 1925. « La négation », dans Résultats, idées, problèmes II, Paris, PUF, 1998.
  • FREUD S. (1985) : L’inquiétante étrangeté et autres textes. Gallimard, coll. Folio Bilingue, Paris.

 

 

Bibliographie Lacan

  • LACAN, J. 1966 , « Écrits », Paris, Seuil :
    • « Au-delà du « principe de réalité »
    • « Propos sur la causalité psychique » [1946]
    • « le stade du miroir comme formateur de la fonction du Je » [1949]
    • « L’agressivité en psychanalyse » [1948]
    • « Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse » [1953a]
    • « D’une question préliminaire à tout traitement possible de la psychose » [1955-1956]
    • « la chose freudienne ou le Sens du retour à Freud en psychanalyse » [1955]
    • « Subversion du sujet et dialectique du désir dans l’inconscient freudien » [1960]
  • LACAN, J. 1955-1956. Le Séminaire – Livre III : Les psychoses, Paris, Le Seuil, 1981.
  • Lacan J., Le Séminaire, Livre X, L’angoisse, Paris, Seuil, 2004
  • LACAN, J. 1964. Le Séminaire – Livre XI : Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse, Paris, Le Seuil, 1973.
  • LACAN, J. 1979. « Le mythe individuel du névrosé », Revue Ornicar ? n° 17/18, Paris

 

Autre Bibliographie

  • Adam, J. (2011). De l’inquiétante étrangeté chez Freud et chez Lacan. Champ lacanien, 10 (2), 195-210. doi : 10.3917/chla.010.0195.
  • Cléro, J.-P. (2008) « dictionnaire Lacan », Ellipses
  • Cléro, J. (2003). Concepts lacaniens. Cités, 16 (4), 145-158. doi : 10.3917/cite.016.0145.
  • Cottet, S. (1987) « je pense où je ne suis pas, je suis où je ne pense pas », bordas, p.13-29
  • Dor, J. (2002) « introduction à la lecture de Lacan », DENOEL
  • Leger, C. (1987) « Quel est donc cet autre auquel je suis plus attaché qu’à moi ? », bordas, p 31-58
  • Miller, J.-A. (1966). « La suture (éléments de la logique du signifiant) », Cahiers pour l’analyse, Cercle d’épistémologie de l’École normale supérieure, vol. 1-2, janvier-février et mars-avril 1966.
  • Poli, M. (2005). Le concept d’aliénation en psychanalyse. Figures de la psychanalyse, no12 (2), 45-68. doi : 10.3917/fp.012.0045.

 

 

 

 

 

 

[1] Philippe, J. (1990) Pour lire Jacques Lacan, Le retour à Freud, Paris, epel.

[2] Ibid, p112

[3] Philippe, J. (1990) Pour lire Jacques Lacan, Le retour à Freud, Paris, epel.

[4] Ibid, p 113

 

[5] Ibid.

[6] Ansaldi, J. (1998). Lire Lacan : L’éthique de la psychanalyse. Le Séminaire VII. Nîmes, France: Champ social. doi:10.3917/chaso.ansal.1998.01.

[7] ibid, p27

[8] ibid, p27

Qu’est-ce que la psychologie du développement

Avant propos

« L’objet… d’exposer des connaissances et de donner matière à réflexion sur le développement de l’Homme. Ce domaine de la psychologie a connu son heure de gloire avec la psychologie génétique de Jean Piaget et de l’Ecole de Genève dans les années 1960-1970 ? Bien à tort, il semble avoir ensuite perdu de son prestige au bénéfice de programmes de recherche où le système humain est étudié dans son initial, le bébé, ou final, l’homme « achevé »- voire son modèle artificiel : l’ordinateur ». Cela s’est traduit dans les faits par un engouement extraordinaire pour la « bébologie » et, conjointement, pour la psychologie cognitive de l’adulte directement centrée sur l’intelligence artificielle (…) La question est de savoir si la focalisation sur l’état initial et sur l’état final ou stable n’esquive pas un problème scientifique essentiel : expliquer le devenir humain, ses mécanismes et ses jalons. Certes le bébé nait « humain » comme le remarque Melher et Dupoux (1990), et c’est l’évidence si l’on se réfère à l’espèce. Mais il le devient plus encore en réalisant l’enfant, l’adolescent, puis l’adulte qu’il porte en puissance. Entre l’état initial du bébé et l’état stable de l’adulte, il existe un système complexe d’état stables et instables intermédiaires, qui ne sont pas sans importance à court ou à long terme, qu’il s’agisse de la cognition, de l’affectivité ou de la socialisation (…) De la fécondation à la mort, l’homme est perpétuellement en état de transformation, il évolue, involue, compense, et c’est ce que nous décrit la psychologie du développement « vie entière » (en anglais Life span : developmental psychology).

            L’enjeu … est de rétablir l’homme dans son devenir, objet de la psychologie du développement. »[1]

  • Introduction à la question de qu’est-ce que la psychologie du développement :

Larousse, pour définir le terme de « développement » jetons un oeil dans le dictionnaire, pour que l’on soit tous d’accord de parler de la même chose.

 Définition :

  • Littéraire. Action de déployer ce qui était roulé, plié (papier, tissu, etc.) : Le développement d’une banderole.
  • Fait de grandir, de croître, de se développer ; croissance : Développement intellectuel d’un enfant.
  • Fait pour quelque chose de progresser, de s’accroître, de prendre de l’importance ; essor, expansion : Développement industriel d’une région.
  • Mise au point d’un appareil, d’un produit en vue de sa vente ; période précédant la commercialisation : Le développement de cette machine demandera deux ans.
  • Fait de se développer, de se multiplier, de proliférer : Développement anarchique des cellules cancéreuses.
  • Exposé détaillé d’un sujet : Se lancer dans un long développement.

Ce qui nous fait partir selon différents psychologues et chercheurs de trois facteurs suivant pour comprendre  :

  • La continuité
  • La finalité
  • L’évolution

L’étude de la psychologie du développement nous renvoie donc à l’idée de la temporalité de l’Homme. Cette discipline part du principe que pour comprendre l’Homme il nous faut d’abord comprendre d’où il vient et pour cela comprendre l’adulescent, l’adolescent, l’enfant, et enfin le bébé. Dans l’avant propos, il est dit qu’il est évident que l’enfant nait humain. Il faut savoir que cela n’a pas toujours été le cas. A une certaines époque, pas si lointaine de nous, l’enfant était considéré comme un « parasite » qu’il fallait nourrir et changer. Un fardeau. Ce n’est que bien plus tard que de la considération est mise en place pour le petit de l’homme comme un être à part entière.

  1. repenser l’enfant

Il faut savoir que l’enfant, est loin d’être un réceptacle passif, que l’éducation pourrait totalement modelé. Cela veut dire que la conception du conditionnement d’un être totalement vierge est grandement remise en question. C’est un mythe qui pourtant reste très prégnant dans la pensée populaire et encore très actif de nos jours.


« Le bébé a d’abord été considéré comme un être non cortical, agissant de manière purement réflexe, pour ensuite être reconnu comme un organisme compétent et très bien équipé pour faire face au monde. (…) Pour le futur, des perspectives intéressantes s’ouvrent, car nous venons juste de commencer à comprendre les fonctionnements de base du bébé, un être aussi complexe que fascinant » (Clifton, 2001; p. 29)


Une autre idée erronée qui subsiste malgré les découvertes et le savoir actuel est que tout ce qui arrive dépend des parents, vis-à-vis leur dextérité à aimer et à protéger leur enfant.Les découvertes de la psychanalyse ou après de la psychologie expérimentale ont laissé des trace presque indélébile dans les esprits. Aujourd’hui tout cela est beaucoup remis en question avec les différentes découvertes vis-à-vis de l’épigénétique.



C’est véritabelement pendant et après la seconde guerre mondiale que des question sur le développement de l’enfant et du bébé dans un premier temps ont été posé. Au alentour des années 60, la compréhension de la relation parents/bébés, avec les découvertes de Bowlby, Spitz et Harlow, a considérablement changée et encore plus évoluée. Aujourd’hui 3 axes sont perceptibles dans cette mutation :

  • Le bébé a été reconnu comme une « personne » capable
  • La théorie de la mère “toute puissante”, façonnant le bébé comme de la terre glaise, a laissé la place à la théorie transactionnelle, mettant l’accent sur les influences réciproques Mère-Bébé (circularité);
  • Les interactions directs Père/bébé ont pu être étudiées, ainsi que celles de la triadiques père/mère/bébé.
  1. Le bébé : un être compétent

L’observation direct, une grande question dans la connaissance de la psychologie. Beaucoup diront que dans la théorie psychanalytique ce n’est pas ce qui à été le fruit des production. Et pourtant, c’est en observant directement leurs propres enfants que certains psychanalystes on pu mettre au jour une nouvelle manière de percevoir le bébé et l’enfant. Par la suite les technique scientifique ont été d’une certaine manière une révolution dans l’approche du savoir de la « bébologie ».

Cette nouvelle compréhension du nourrisson le rend moins indifférencié et en contact tout de suite avec l’environnement. Il a pu être observé que l’enfant présente un certains nombre de capacités mais aussi de compétences qui ne demandent qu’à se déployer dans un milieu propice (pensez aux abeilles). Par contre il faut se rendre à l’évidence qu’une grande partie des actions du bébé ne sont rien d’autre que des réflexes, ayant certes un but mais le plus souvent à qui l’on à prêté plus d’intentions que dans la réalité des faits (voir recherche de Bruner, cité par Clifton, 2001). cependant nous ne pouvons plus ignorer que le bébé est doté d’une personnalité ou plutôt d’un caractère. Dans la relation avec ses parents, à partir de maintenant nous pouvons dire qu’il joue un rôle actif.

  • comment définir les compétences du bébé comme

« Les aptitudes potentielles d’un système à capter et à intégrer l’information et, à émettre lui-même des signaux ou à réaliser des comportements (des “performances”). L’information ou le “stimulus”, ou le signal révèleront donc la compétence latente, mais le contraire n’est pas vrai: une compétence peut, en l’absence d’un milieu adéquat, rester muette » (J. Cosnier 1984, p. 109).


Ainsi la capacité de l’enfant à se développer ou à développer ses capacités seront grandement dépendante de la qualité de son milieu de vie, ce que l’on appellera l’environnement, comme nous l’avons déjà dit plus haut. Par ailleurs nous savons aujourd’hui avec l’étude de la génétique, que cet environnement est responsable aussi de la mise en fonction de certain gène.

  • Les compétences des nourrissons sont dépendantes :

    • des conditions de présentation des stimulus au niveau de la posture (maintien de tout le corps du bébé) et du délai temporel accordé à l’enfant,
    • de l’état de conscience dans lequel se trouve le bébé : « L’état de vigilance du bébé est sans doute le critère essentiel, l’élément primordial dans l’examen du comportement. Les réactions du bébé à toute stimulation dépendent de son état de vigilance au moment du stimulus. Toute interprétation de ses réactions doit se fonder d’abord sur cette donnée» (Brazelton, 1981).

Du coup il faut définir ce qu’est l’état de vigilance chez le bébé :

C’est l’état d’éveil du nourrisson, et du jeune enfant où on le considérera comme calme et attentif (Brazelton, 1973). C’est celui où les capacités d’attention et donc les performances du bébé seront maximales : le bébé est le plus disponible pour l’interaction.

Il faut comprendre que cet état de vigilance est dans un premier temps presque inexistant, c’est grâce à sa maturation que ce types d’état va augmenter, régulièrement, pendant les premières semaines, mais toujours selon certain condition. C’est d’ailleurs très lié au capacité qu’aura l’environnement. Expliquons nous, comme nous l’avons dit c’est la disponibilité et l’écoute de l’entourage du bébé qui lui permettra d’atteindre cette position. C’est grâce à celle-ci qu’il pourra se developper (on ne le répétera jamais suffisamment).

Cependant, de nombreux auteurs comme Brazelton (1981), signalent l’importance de trouver le niveau de stimulation appropriée à chaque nourrisson et son lien avec la qualité d’attention : si le niveau de stimulation est trop faible pour un bébé, il entraîne une absence d’attention ou une perte d’intérêt. S’il est trop fort, il provoquera l’évitement. D’où l’intérêt d’indiquer, pour chacun, le registre optimal d’attention et d’éveil pour l’apparition des comportements sociaux.

Aujourd’hui nous savons grâce à la psychologie expérimentale (merci au monde d’avoir perdu son bon sens, pour que l’on expérimente tout) que nous pouvons exercer un contrôle sur nos niveaux de vigilance. Et que l’on peut utiliser cette compétence à des fins défensives, en réponse à des stimuli que l’on peut considérer comme excessifs. De nombreuses études on été menées sur la question de l’excès de stimulation, aujourd’hui l’on sait que cela peut provoquer un retrait de la personne, et que les bébés peuvent s’endormir pour se protéger.

C’est ce que l’on décrit par le nom de phénomène d’habituation : Chacun d’entre nous réagit différemment face à l’amplitude des stimulus qui se répète. L’habituation sera le témoin d’une capacité d’adaptation que l’on peut dire précoce. Cette organisation m’est en jeu un phénomène grandement étudié en psychanalyse qui s’appelle le « pare-excitant ». Mais qui ici dans la théorie de Brazelton est un pare-excitant interne.

A savoir

Dans les expériences sur les bébés ce types de phénomène est très étudiés, pour cela les chercheurs analysent les différents systèmes de réponse (regard, succion, variation du rythme cardiaque, etc). C’est très largement utilisé comme technique d’évaluation, parce que c’est non invasif ou désagréable pour le bébé et cela permet de voir si, avant l’acquisition du langage (de quelques jours à 12 mois environ),il est capable de discrimination entre deux stimuli différents.

  • Explication de la méthode expérimentale chez le nourrisson

Après la phase d’habituation au stimulus initial, on introduit un nouveau stimulus : si l’enfant le différencie du stimulus initial, on observera une réapparition ou une réaugmentation des réponses du bébé.

Il a été ainsi étudié :

  • le développement des perceptions dans les différentes modalités sensorielles,
  • le développement de la mémoire,
  • les capacités cognitives, tel la catégorisation (Gorski et al, 1987).

Bibliographie

[1] J. Bideaud, O. Houde, J.-L. Pédinielli. L’homme en développement. Éd : Broché, 2004.

  • Bick E., Remarques sur l’observation de bébés dans la formation des analystes, 1964, in Journal de la psychanalyse de l’enfant, 1992, 12, 14-35.
  • brazelton. La naissance d’une famille ou comment se tissent les liens (1983), Seuil.
  • Brazelton T. Berry, « La révolution des touch points », Le monde relationnel du bébé, Toulouse, ERES, « Hors collection », 2001, p. 33-46.
  • Campan R. et Le Camus J. (1986) Sur les pas de l’éthopsychologie. In J. Le Camus et J.Cosnier (Éds) Éthologie et Psychologie. Toulouse, Privat/I.E.C.
  • Orsini-Bouichou Francine, Hurtig Michel, Paour Jean-Louis, Planche Pascale, « 11 – Une méthode d’apprentissage destinée à analyser les relations entre développement et fonctionnement cognitifs », Développement et fonctionnement cognitifs chez l’enfant, Paris, Presses Universitaires de France, « Croissance de l’enfant genèse de l’homme », 1990, p. 223-246.
  • Spitz R.A., Some early prototypes of ego defenses, Journal of the American Psychoanalytic Association, 1961, 9: 626-51.

error

Enjoy this blog? Please spread the word :)