Dévoiler les subtilités de la scansion en psychanalyse

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Introduction à la psychanalyse et à la scansion

La psychanalyse est une discipline qui explore les abysses de notre esprit, cherchant à comprendre les motivations inconscientes qui influencent la vie quotidienne.  Il y a outil essentiel dans cette quête, que l’on nomme la scansion, un concept complexe qui permet d’analyser les structures linguistiques et symboliques présentes dans la parole du patient. Dans cet article, nous allons essayer de dévoiler les subtilités de la scansion, en examinant son rôle dans la compréhension de l’impuissance, de la castration, de l’impasse.

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Décoder le langage de l’esprit : Le pouvoir de la scansion dans l’interprétation psychanalytique

scansion, Patrick MARTIN psychologue, psychanalyse, poésie

 

« Quand l’homme oublie qu’il est le porteur de la parole, il ne parle plus. C’est bien en effet ce qui se passe : la plupart des gens ne parlent pas, ils répètent, ce n’est pas tout à fait la même chose. Quand l’homme ne parle plus, il est parlé. »

Le mythe individuel du névrosé : Poésie et vérité dans la névrose
Jacques Lacan

 

L’une des formes les plus anciennes et les plus puissantes de communication humaine est la poésie. À travers les âges, les poètes ont utilisé des mots et des rythmes pour exprimer des émotions, des idées et des expériences profondes. La poésie est un genre littéraire qui utilise le langage pour créer des images, des sonorités, des rythmes et des émotions. Elle est souvent considérée comme une forme d’expression artistique qui cherche à capturer la beauté et la complexité de l’expérience humaine.

La poésie peut être écrite sous de nombreuses formes différentes, y compris le vers, la prose poétique et le vers libre. Elle peut également être divisée en différents genres, tels que la poésie lyrique, épique et dramatique.

La poétique est l’étude de la poésie. Elle examine les différents apparences, tels que la forme, le style, le contenu et la signification. Elle peut être utile pour comprendre et apprécier un texte. Il y a un aspect de cette étude qui va au-delà des mots et qui peut nous aider à accéder à un niveau plus profond de compréhension : la scansion.

Pa exemple la phrase : « on mange, les enfants » et « on mange les enfants », ne nous propose pas du tout la même idée.  Sans la ponctuation le sens change. Dans un cas c’est une invitation, dans un autre c’est du cannibalisme.

Dans cet article, nous explorerons le pouvoir de la scansion dans l’interprétation psychanalytique, en examinant comment l’analyse des rythmes et des schémas poétiques peut nous aider à décoder les messages cachés de l’esprit.

 

Comprendre le rythme en poésie

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Communication & psychologie sociale 2

Pour faire suite à l’expérience faite en cours voici, un aperçu rapide de la question de la comparaison sociale.

L’un des personnages importants en psychologie sociale, c’est Léon Festinger. Ce monsieur, a proposé une approche particulière de notre besoin, ou désir de nous comparer aux autres. La comparaison peut être vue comme une demande d’évaluation inconsciente de ses opinions ou aptitudes. D’une certaine manière, c’est ce que l’on appelle le jugement interne.

D’après Festinger quand nous n’avons pas de critères objectifs suffisant pour émettre notre jugement interne, nous nous dirigeons vers les autres (individuel ou groupal). C’est finalement ce que l’on nomme un « référent social ». Aujourd’hui le référent social n’est autre que l’ordre mondial des scientifiques. D’ailleurs écoutez les médias, dès qu’ils ont quelque chose à nous faire avaler ils nous disent : « notre expert scientifique ceci ou cela » il est toujours question d’un expert qui possède la science. Au Moyen Âge, les experts étaient les prêtres et l’église. Dieu était le référent social.

Ce besoin d’évaluation qui se doit d’être précis sous peine de provoquer de l’anxiété pousse chacun d’entre nous à certaines choses :

  1. Chercher un référent
  2. Ce référent se doit d’être semblable à moi
  3. Mais il doit aussi être supérieur à moi, paradoxe, il doit être mieux que moi pour que j’accorde du crédit à ce qu’il dit. Mais attention pas trop sinon… Cela devient de la tyrannie
  4. Qu’il m’apporte suffisamment d’information

Cependant des travaux plus récents ont nuancé ce propos en montrant :

  1. Que la cible (l’orientation) peut varier (cf. comparaison libre vs. Imposée)
    1. Comparaison ascendante, autrui meilleur que soi = s’améliorer
    2. Comparaison descendante, autrui moins bon que soi = rehausser l’estime de soi
    3. Comparaison latérale, autrui aussi bon que soi = valider, s’assurer que les gens pensent comme nous (cf. opinions).
  2. Que la comparaison est une source d’émotion, de ressenti (nous conduit parfois dans des états affectifs forts, notamment à l’égard de cette personne, forme de mépris, pitié ou désir).
  3. Que le choix de la cible de comparaison dépend aussi du type de question (du problème) posé.

Petit détour vers nos amies les émotions !

Un chercheur du nom de Schachter a cherché à ramener les différentes idées proposées plus haut aux émotions. Selon lui, les comportements de l’Homme (c’est-à-dire d’avoir besoin des autres) sont certes induits par une recherche de comparaison sociale. Mais ces comportements devraient disparaître à partir du moment où les personnes pourraient avoir un feedback vis-à-vis de leurs émotions mais aussi de celles des autres. Il n’y aurait pas « d’incertitude », pas d’inconnu dans l’équation. D’une certaine manière on parle ici d’un contrôle complet de l’environnement.

Des expériences ont été menées pour savoir si cela avait un véritable impact sur l’homme. Gérard et Robbie (1961 et 1963), ont démontré que c’était donc un mouvement d’incertitude qui poussait l’Homme à se comparer. De même du coup à s’affilier, avec le manque de feedback il est plus facile de se soumettre au groupe, si je pense comme eux, je suis dans mon bon droit…

Pour aller plus loin vous pouvez vous intéresser aux expériences de Milgram.

 

Conclusion générale :

  1. Le processus de la comparaison sociale est un mouvement qui pousse à la recherche de consensus et favoriserait le conformisme.
  2. Ce processus montre que nos perceptions, nos jugements, nos ressentis sont en grande partie relatifs aux groupes (ou aux personnes qui les représentent) servant à la comparaison.
    1. Si je me compare avec des amis qui partent pendant les vacances aux Bahamas je me sens malheureux = comparaison ascendante.
    2. Alors que si je me compare avec des amis qui partent en Bretagne (où il pleut souvent), je me sens mieux = comparaison descendante.

 

 

 

article 3 : introduction à la psychanalyse

La Spaltung

 

Pour commencer notre propos nous partirons des mots de Lacan dans les écrits :

 

« La division du sujet entre vérité et savoir est pour eux (les psychanalystes) un point familier. C’est celui où FREUD les convie sous l’appel du « Wo es war soll Ich werden « ; que je retra­duis, une fois de plus, à ac­centuer ceci : là où c’était, là comme sujet dois-je adve­nir. Or ce point, je leur en montre l’étrangeté à le prendre à revers, ce qui consiste ici plutôt à les ramener à son front. Comment ce qui était là à m’attendre depuis toujours […] d’un être obscur, viendrait-il à se totaliser d’un trait qui ne se tire qu’à le diviser plus nettement de ce que j’en peux savoir ? Ce n’est pas seulement dans la théorie que se pose la question de la double inscription, pour avoir provoqué la perplexité où mes élèves Laplanche et Pontalis auraient pu lire dans leur propre scission dans l’abord du problème la solution. […] Elle est tout simplement dans le fait que l’inscription ne mord pas du même côté du parchemin, venant de la planche à impri­mer la vérité ou celle du savoir. »[1]

 

Les deux registres de la subjectivité chez Lacan, sont comme dits, l’inconscient et le conscient ; la spaltung elle, c’est la traduction de la notion de division, c’est le mot allemand de la relecture de Freud.

Quand le sujet parle, il ne parle qu’à partir d’une idée de ce qu’il se fait de lui-même. Il ne parle qu’au travers de l’image qu’il se fait de lui. Nous pourrions dire que l’on fait semblant d’être nous-même, parce que l’on ne sait pas qui nous sommes en réalité. Et cela, justement parce qu’il y a la « première » division et que l’inconscient et le conscient sont scindés et qu’il y a cette part de nous qui nous échappe.

La naissance du sujet lacanien se fait avec la division, dans l’accès au langage. L’accès au langage représente la question préalablement abordée du signifiant et du signifié. À partir du moment où le sujet dit : « je suis », il ne parle plus vraiment de lui. Dans le réel, il parle de lui comme représenté dans l’idée de la personne qui lui a donné son nom, qui l’a donc « prénommé ». Par exemple, pour la question du prénom, les parents ont collé un signifiant sur qui nous pouvons être. C’est une représentation.

Le mot est un symbole et le symbole vient représenter ce qui existe dans le réel, mais pas seulement. Il faut aussi comprendre que le signifiant a du sens, cela fait donc prendre un sens. Néanmoins, à partir du moment où l’on nomme et impose un symbole pour parler d’une chose qui se trouve dans le réel, ce n’est plus vraiment l’être réel qui est dans le réel, mais sa représentation, où l’on bascule dans la réalité. Et donc avec un prénom vient tout ce qui était cimenté dans l’imaginaire des parents, ou dans leurs fantasmes. Par exemple, le fait d’être violoniste ou astronaute. En réalité, cela veut dire que le sujet est déjà accroché à tout cela dans l’imaginaire des parents. Nous pouvons ouvrir une parenthèse ici, et expliquer pourquoi un parent peut utiliser le mot « déçu ». Parce qu’ils peuvent avoir le sentiment, de ressentir une déception face à leurs attentes imaginaires vis-à-vis de ce que l’on est pour eux, de tout ce qu’ils avaient mis sur les épaules de leur bébé à la base. (Question : peut-on se soustraire à ça ? L’on pourrait émerger de cette problématique en ayant travaillé sur soi, grâce à l’appareil psychanalytique).

 

[1] LACAN, J.  1966 , « Écrits », Paris, Seuil p.864

 

article 2 : introduction à la psychanalyse

PARTIE I : « Je suis où je ne pense pas »

Comme nous avons pu le présenter dans l’article d’introduction, le sujet en psychanalyse (Lacanienne) est à un autre niveau, que le sujet dit « normal » que l’on peut trouver dans la littérature, la philosophie, les sciences sociales ou encore la psychologie scientifique[1]. Ainsi pour Lacan, nous serions divisés ou comme coupé en Deux. Pour faire rapide, il y aurait donc d’un côté ce qui serait conscient et d’un autre ce qui serait inconscient. Tout ce qui fait ce que vous pouvez dire de vous serait le conscient et tout le reste, soit le pourquoi vous répétez des choses qui vous font souffrir par exemple, serait l’inconscient. Voilà donc ce qui pose un problème, il y aurait donc des choses que nous faisons qui serait des répétitions de choses plus anciennes que nous recommençons encore et encore et qui nous feraient bel et bien souffrir.

À partir du moment où l’on pose cette première division, vient à se poser la question du pourquoi cette première division ?

C’est ce qui nous amènera à discuter d’un autre concept, que Lacan a travaillé, à savoir : la problématique entre le signifiant et le signifié. Il faut savoir qu’à la base, dans la linguistique générale (voir Saussure[2]) on pense que le rapport dans le langage est celui du signifié sur le signifiant. La première chose serait le concept et donc ensuite viendrait le signifiant qui est ce que l’on nomme en linguistique « l’image acoustique » (le mot). Cependant, Lacan propose un rapport inverse. Le concept et son image acoustique formeront un rapport d’association, qui pour Lacan, est une occultation, le discours du sujet est un leurre il ne sait pas ce qu’il dit en réalité. C’est cette idée que reprend, nous semble-t-il, Lacan dans les « autres écrits », quand il donne une définition de l’inconscient comme étant ce qui efface. Vous me direz certainement mais quel charabia… Qui peut comprendre cela et qu’est-ce que cela à avoir avec le fait d’aider une personne qui vient voir un psy ? Vous êtes-vous véritablement demandés ce que le psy faisait pour vous aider ? Il écoute ou il cherche à entendre ? Entendre certes mais quoi ? Ce qui a été effacé dans votre syntaxe… Et pour cela il faut qu’il en connaisse quelque chose de ce qu’est le langage. Personnellement je ne lis pas dans le marc de café magique, en revanche je lis dans ce que me re-conte mon patient de ce qu’il aurait à dire de ce qui a été effacé.

« Impossible de retrouver l’inconscient sans y mettre toute la gomme, puisque c’est sa fonction d’effacer le sujet. D’où les aphorismes de Lacan « l’inconscient est structuré comme un langage », ou bien encore « l’inconscient c’est le discours de l’autre ».

Ceci rappel que l’inconscient, ce n’est pas perdre la mémoire ; c’est ne pas se souvenir de ce qu’on sait. Car il faut dire, selon du non-puriste : « je m’en souviens », soit : « je me rappelle à l’être (de la représentation) à partir de cela. De quoi ? D’un signifiant.

(Note – l’inconscient n’est pas subliminal, faible clarté. Il est la lumière qui ne laisse pas sa place à l’ombre, ni s’insinuer le contour. Il représente ma représentation là où elle manque, où je ne suis qu’un manque.)

Je ne m’en souviens plus, ça veut dire, je ne me retrouve pas là-dedans. Ça ne me provoque à nulle représentation d’où se prouve que j’aie habité là. Cette représentation d’où se prouve que j’ai habité là.

Cette représentation, c’est ce qu’on appelle souvenir. Le souvenir, le glisser dessous (…)

Tout ce qui est de l’inconscient ne joue que sur des effets de langage. C’est quelque chose qui se dit, sans que le sujet s’y représente, ni qu’il s’y dise, – ni qu’il sache ce qu’il dit (…)

Mais nous y reviendrons tout au long de notre développement. Pour Lacan, il y a une séparation entre les deux qui symbolise d’une certaine manière la machine psychique.

La division de ce que l’on nommera rapidement la personnalité dans une totalité, entre conscient et inconscient a un impact sur la personne. C’est-à-dire que sa position de sujet est elle-même soumise à la division. Ces deux parties séparées ont une incidence dans la cure psychanalytique. L’une d’entre elles serait que quand nous parlons de nous, nous sommes dans un endroit que nous nommerons (à la suite de Lacan) le leurre.

Leurre qui s’explique par l’idée que le « véritable sujet » serait dans la partie inconsciente. Et du fait de la division nous n’y avons pas ou plus accès de manière directe. Le leurre est la partie consciente qui au fur et à mesure de la vie, s’est représentée dans ce que l’on dira du « semblant » ou « sans-blanc », l’équivoque du mot ici, nous l’utilisons pour essayer de faire passer l’idée que l’être ne peut (tout comme la nature) supporter le vide. De là il cherche à créer quelque chose, cette chose sera la représentation imaginaire, pour recouvrir un vide somme tout angoissant pour tout un chacun.

Ce que nous allons tenter d’expliquer ici c’est comment se met en place cette question du leurre et de l’occultation du sujet.

[1] Je prends le parti de notifier scientifique, puisque nous ne sommes plus en 1940 et que la psychologie est subdivisée en plusieurs « écoles » qui n’ont pas la même approche.

[2] F. de Saussure (1980). Cours de linguistique, cité dans l’édition critique, Paris, Payot. 

Communication et Langage

Le langage

 

Comment parle-t-on ? Vous êtes-vous déjà demandé comment vous arriviez à communiquer avec les autres ? Pourquoi est-ce que je communique ? Qu’est-ce que je communique ? Voire, qu’est-ce que les autres essayent de me communiquer. En psychanalyse Lacan a dit qu’il n’y avait pas de communication, pourquoi selon certains penseurs nous ne communiquons pas ? Alors que c’est cette même personne qui a dit : parler c’est être, du coup on « parlêtre ».

Pour un adulte, il faut encore nuancer cette phrase, parler c’est une chose qui se fait facilement, vous réfléchissez et les mots viennent pour exprimer votre pensée. D’ailleurs tous les gens qui disent « je ne le pensais pas quand j’ai dit cela », eh bien c’est impossible en réalité, vous avez forcément dû le penser pour le dire. Par contre vous pouvez avoir des regrets de l’avoir formulé ou même cogité. Nous sommes humains et parfois la pensée peut être dépassée par la colère et c’est donc la vengeance qui nous motivait. C’est très tôt que l’on commence à véhiculer des idées, la première représentation, au final, c’est souvent Maman ou Papa, pour l’enfant. Ce premier mot est déjà une idée. C’est une démonstration de l’esprit de sa capacité à représenter indépendamment de soi un autre. Un autre que l’on peut appeler ou nommer. On peut donc avoir un pouvoir sur lui. Le langage s’installera normalement entre 2 et 4 ans et se développera tout au long de la vie. Nous apprenons de nouveaux mots pour véhiculer au mieux nos émotions, idées, pensées… Faire dans le concret ou dans l’abstrait.

 

Il faut savoir avant toutes choses que le langage est un système. C’est un ensemble organisé de principes coordonnés de façon à former un tout… On parle ici d’un système de communication qui permet de véhiculer notre monde interne par différents biais : parole/ écriture/gestuelle

 

Système Français

 

  1. 33 phonèmes
  2. 40 000 mots générés par ces phonèmes (lexique mental d’un individu, jusqu’à 50 000 avec les noms propres).
  3. Des milliards de phrases à partir de ces mots, tout au long de notre vie

 

Pour votre culture :

 

  1. Qu’est-ce qu’un phonème ?

C’est ce que l’on appelle une unité verbale. Le phonème étant le plus petit, le son de base, qui va permettre de composer un mot. Il y a des exceptions, normalement un phonème en lui-même ne compose pas un mot.

Attention le phonème ne doit pas être confondu avec la syllabe

Pour pouvoir développer les 33 phonèmes il faut s’aider d’éléments encore plus petits qui sont les traits phonétiques.

Les traits phonétiques sont :

  • Lieu d’articulation,
  • Le mode d’articulation
  • Le voisement pour les consonnes. (Le voisement est le fait de faire vibrer les cordes vocales)

À savoir :

  • Pour les voyelles, on a 4 traits phonétiques :
    • La nasalité : orale ou nasale (I = orale)
    • Le degré d’ouverture vocale : ouvert ou fermé
    • Le point de fermeture maximum : antérieur ou postérieur
    • L’arrondissement des lèvres : arrondis ou non

Une étude faite aux États Unis a démontré l’importance dans la facilité de véhiculer un message scientifique et la possibilité de lui accorder du crédit. Cette étude faisait la comparaison entre des gens qui parlaient avec un accent anglais correct et d’autres avec un accent de l’étranger. Il a été montré lors de cette expérience que les gens accordaient moins de crédit aux personnes avec accent, et, que pour réajuster le niveau, il fallait que ces personnes en faisant leur présentation s’excusent de leur accent. Cela vous renvoie à l’idée de norme et de conformisme.

 

  1. Qu’est-ce que les morphèmes ?

Le morphème c’est la combinaison des phonèmes, c’est la plus petite combinaison qui va avoir un sens ou une signification. Cela peut être une partie d’un mot comme le préfixe ou, le suffixe, ou autre, la combinaison des deux voir le mot en lui-même.

Il y a par contre 2 grandes catégories :

  • Les morphèmes liés qui existent toujours en combinaison avec un autre morphème (comme –re),
  • Les morphèmes libres qui peuvent constituer de façon isolée un mot sans être lié à un autre morphème.
    • Exemple :
      • Honteux –  morphème libre
      • Honte et un morphème lié -eux

C’est grâce à la capacité de manipuler les morphèmes que l’on peut créer de nouveaux mots. D’une certaine manière c’est la mécanique du néologisme… ou de l’équivoque dans le langage des oiseaux.

 

Note : On n’est pas forcément capable de générer 40 000 mots mais on peut comprendre 40 000 mots grâce à ces combinaisons.

 

  1. Qu’est-ce que la syntaxe ?

C’est notre capacité à combiner les mots. La syntaxe est différente d’une langue à une autre, elle est donc gérée par un certain nombre de règles qui sont elles aussi différentes du pays d’origine.

C’est grâce à cet ensemble de règles que l’on arrive à faire la distinction dans certains énoncés, exemple :

  • Un chasseur chasse un lapin
  • Un lapin chasse le chasseur

 

Ces règles, vous les connaissez c’est la grammaire. D’ailleurs très récemment en France et aux États Unis, il a été démontré que la grammaire est un processus universel. Donc que nous possédons tous une grammaire, c’est une composante de l’être humain.

(Voir Chomsky)

 

 

  1. Caractéristique universelle du langage, ou qu’est-ce que l’on peut appeler un langage ?

Pour cela il faut prendre en compte 7 points :

  1. La sémantique
  2. L’arbitraire du signe
  3. La productivité (combinaison)
  4. Le déplacement (représentation)
  5. La transmission culturelle
  6. L’usage spontané
  7. La double articulation (phonème/morphème)

 

 

Juste pour voir si vous suivez !

Je fais cette petite blague souvent en thérapie quand on me pose la question de ce que l’on apprend en psychologie… Je parle des cours les plus étranges que j’ai pu y recevoir, comme celui sur les abeilles… bonne lecture

  • La danse des abeilles

L’abeille fait une « danse frétillante » avec des caractéristiques différentes :

  • L’angle de la danse qui indique la direction de la source de nourriture en fonction du soleil et de la ruche.
  • Vitesse de la danse qui est inversement proportionnelle à la distance de la nourriture (plus la source est proche plus la danse est rapide)

On détecte différents dialectes chez l’abeille, ces danses ne sont pas les mêmes suivant la famille d’abeilles.

Michelsen construit un robot qui stimule une abeille danseuse : on observe que les vraies abeilles vont se déplacer vers la source, donc cela élimine que l’abeille utilise des indices olfactifs et que ce n’est que la communication.

 

Question les abeilles parlent-elles ?

Merci de répondre à cela en faisant un comparatif en 7 points tel que je viens de vous le proposer.

 

Conclusion

  • Le langage est universel, il n’y a aucun peuple qui ne parle pas.

 

« On a un système d’acquisition du langage inné et s’il n’est pas stimulé assez tôt on aura toujours des retards de langage. Le système est inné mais il a besoin de la stimulation de l’environnement pour se mettre en place. La flexibilité d’un tel système est importante ».

 

introduction à la psychanalyse

 

À quoi sert-il d’entrer en analyse ? A quoi peut bien servir la psychanalyse ? Voilà une bonne question, pour un monde en souffrance.

Bon nombre de personnes arrivent sur le divan et savent déjà tout sur elles-mêmes… Alors pourquoi faire une analyse ? Pourquoi souffrent-elles ? Comment en vient-on à souffrir quand l’on sait tout sur soi-même ? C’est une drôle d’interrogation que celle-ci. Une interrogation qui me laisse perplexe depuis près de 7 ans.

Cela fait 7 ans, que je reçois un certain nombre de personnes qui arrivent sur mon fauteuil de psy, et qui savent déjà tout. Ce qui me fait poser la question : comment en venez-vous à souffrir ? Réponse « Bah je ne sais pas, c’est pour ça que je viens vous voir ». Je dois bien l’avouer aujourd’hui un patient sur deux est agacé par cette question. Pourtant c’est bien lui, le patient en question, qui en arrive à m’expliquer qu’il sait tout. Que reste-t-il donc au psy pour aider le patient ? Lacan dirait certainement (enfin j’imagine) un acte, mais lequel ?

Celui de permettre aux patients, me semble-t-il, d’accéder à la même expérience que nous-même avons vécus : la découverte de notre inconscient. C’est une aventure, un voyage, en plusieurs étapes, ou peut-être bien une odyssée ou chacun d’entre nous pourrons l’espace d’un instant devenir un Ulysse.

 

Avec l’approche lacienne de la psychanalyse, c’est une rencontre nouvelle que nous pouvons faire de ce que l’on nomme : le sujet. Nous découvrirons que le sujet et l’inconscient, ne sont pas exactement la même chose que ce que l’on peut trouver en psychologie ou en philosophie.

 

Voilà ce que je voudrais proposer avec les 10 prochains articles, soit découvrir ce qu’a à proposer la psychanalyse, ce voyage introspectif pour rencontrer votre étranger. Mais cette odyssée se fait à la manière d’un voyage à « la Alice au pays des merveilles », en suivant le chat du cherche tout…

S’il y a bien un lieu qui existe pour le « sujet », il doit y avoir une direction à ne pas prendre pour ne pas s’y rendre ? Comment donc se rendre dans un lieu que l’on ne connaît pas et pour y connaître quoi ? Ce que l’on ne connaît pas ? Quel désir de savoir, de savoir sur ce « sujet que l’on méconnaît » ? Sommes-nous vraiment tous concernés par la vérité de notre désir ou de notre sujet ? Certes oui, nous diraient les psychanalystes, en tous les cas tous les bons névrosés le sont !  Pourquoi voudrions-nous donc « dévoiler un nom-savoir » en chacun de nous ?

Qui veut se rendre dans ce lieu qui semble obscur ? Dans ce lieu de l’éther ? Après tout Platon nous parle d’une chute brutale, suffisamment traumatisante, quand elle percute le corps pour qu’elle (l’âme) oublie ce qu’elle sait. Faut-il en repasser par là pour retrouver ce qui a été perdu ? Et si l’on dépasse ce que l’on sait, peut-on finalement se rendre vers ce que l’on ignore ? Si oui, comment le reconnaître et s’y rendre ? Comment voyager vers son odyssée subjective ?

 

Pour introduire notre propos nous pouvons relever ces mots dans la chose freudienne :

 

« Car ce sujet dont nous parlions à l’instant comme du légataire de la vérité reconnue, n’est justement pas le moi perceptible dans les données plus ou moins immédiates de la jouissance consciente ou de l’aliénation laborieuse. Cette distinction de fait est la même qui se retrouve de l’alpha de l’inconscient freudien en tant qu’il est séparé par un abîme de fonctions préconscientes, à l’oméga du testament de Freud en la 31e de ses Neue Vorlesungen : « Wo Es war, soll Ich werden. » […]

Analysons-la. Contrairement à la forme que ne peut éviter la traduction anglaise : « Where the id was, there the ego shall be » […]

Qu’il a bien écrit (Freud) Das Ich und das Es pour maintenir cette distinction fondamentale entre le sujet véritable de l’inconscient et le moi comme constitué en son noyau par une série d’identifications aliénantes […]

Werden, devenir, c’est-à-dire non pas survenir, ni même advenir, mais venir au jour de ce lieu même en tant qu’il est lieu d’être […][1]

 

Ce que nous vivons en analyse peut prendre un sens nouveau. L’inconscient n’était donc pas là où nous l’imaginions. Cela vient faire prendre un autre sens à la vérité universitaire, nullement remise en question à cet endroit. Et du coup travailler sur le « sujet ». Le « sujet » n’aurait donc rien à voir avec le moi ? Et donc le « sujet » serait ailleurs, mais où ?

Je voudrais vous proposer une phrase de Lacan qui pourrait être un début de réponse à la Yoda, sur où se trouve ce fichu sujet dont nous parlons depuis le début : « Je pense où je ne suis pas, donc je suis où je ne pense pas. Je ne suis pas, là où je suis le jouet de ma pensée. Je pense à ce que je suis, là où je ne pense pas penser », donc dans l’inconscient.

 

Pourquoi ? Ou encore comment le sujet ne serait pas là où il pense ? Et serait finalement là où il ne pense pas ?

Lacan nous dit :

 

         « Que le sujet comme tel dans l’incertitude pour la raison qu’il est divisé par l’effet de langage […] Par l’effet de parole, le sujet se réalise toujours dans l’Autre, mais il ne poursuit déjà plus là, qu’une moitié de lui-même. Il ne trouvera son désir que toujours plus divisé, pulvérisé, dans l’incunable métonymie de la parole. L’effet du langage est tout le temps mêlé à ceci qu’est le fonds de l’expérience analytique, que le sujet n’est sujet que d’être assujettissement au champ de l’Autre, le sujet provient de son assujettissement synchronique dans ces champs de l’Autre. C’est pour cela qu’il lui faut en sortir, s’en sortir, et d’en sortir à s’en sortir, à s’en dépatouiller »[2].

 

 

La division serait donc au cœur de l’impossibilité pour l’homme de pouvoir connaître le sujet de son désir, puisqu’il « est où il ne pense pas ». Pour démontrer cette idée, nous essayerons de reprendre et de décortiquer la question de la spaltung, autre mot allemand pour dire division. Cela nous amènera à parler de l’idée que peut amener la division à se méconnaître, d’être dans le semblant ou le leurre, qui n’est autre que l’objectivation symbolique du Moi.

Pour mieux comprendre ce cheminement réflexif, nous serons obligés de passer par la question du stade du miroir. De là nous repartirons sur la question de comprendre ce que voudrait dire : « je pense où je ne suis pas ». Pour discuter cette question, l’idée sera de comprendre la perception du réel et ce que cela fait émerger, soit selon nous une articulation entre l’imaginaire et le réel. Le langage se retrouvera au centre de notre cheminement et nous chercherons à comprendre l’impact de la métaphore paternelle dans la construction du discours.

[1] Jacques Lacan, [1955]. « La chose freudienne ou le Sens du retour à Freud en psychanalyse », Écrits. Paris, Seuil, 1966. p.413-414

 

[2] Lacan Jacques, Livre XI du Séminaire, Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse (1963-1964), Paris, Le Seuil, 1973.

 

 

 

Mes émotions en expressions

 

Edition Le Robert

De Alain Rey, Danièle Morvan et Roland Garrigue

 

 


divan 8/10


Résumé : un tas d’expressions amusantes existent pour dire qu’on est bouleversé, qu’on est terrifié, qu’on est content ou qu’on est furieux. Alain Rey, le grand connaisseur des mots, les explique dans ce livre. À toi de jouer et de trouver celles qui correspondent le mieux à ton humeur.

 

Critique

pour un psychologue le terme émotion correspond à quelque chose de bien précis. Idée d’ailleurs qui se perd de plus en plus et nous avons du coup tous du mal à préciser ce que l’on ressent. Il m’arrive souvent de recevoir des adultes incapables de dire ce qu’ils ressentent. Ce qui est problématique c’est que l’esprit n’aime pas le vide et que lui trouvera une réponse même si ce n’est pas la bonne. Et ce n’est souvent pas la bonne !

C’est le seul reproche que l’on peut faire de ce livre la mauvaise utilisation du titre et du terme émotions, puisque après il est parlé d’humeur.

 

Au-delà de ça, le classement en 8 catégories, permettra aux enfants de déployer leur connaissance de leur petit monde interne et peut-être même aux parents, d’en faire autant, qui sait ?

En tous les cas vous trouverez avec humeur des réponses pour les expliquer cette météo interne qui semble poser un vrai problème…

Cinquante puissantes raisons de ne pas aller chez le psy

Cinquante puissantes raisons de ne pas aller chez le psy

De David Gourion et Muzo

6 divans /10

 

Je vous invite à lire ce petit livre de 149 pages… Prenez votre temps pour lire les différentes raisons, qui sont en réalité à savourer tranquillement le soir avec un verre de vin. Ou avec frénésie dans le métro si vous préférez, mais lisez ce petit bouquin qui ne paye pas de mine. Vous aurez, j’en suis sûre, le sourire ou des petits rires nerveux…

Je ne vous livrerais ici que ma raison préférée… Ou tout du moins l’une d’elles. Alors celle qui m’a fait le plus sourire, aujourd’hui quand j’ai repris le livre pour en faire un petit article, est…

Le numéro 38 : WOODY ALLEN A FAIT UNE THÉRAPIE ET LE RÉSULTAT LAISSE A DÉSIRER

« C’est après vingt ans d’analyse que Woody Allen a réalisé Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander.

Ce film bestial et infâme, qui mettait en scène des relations sexuelles entre un vétérinaire et une brebis, a ouvert la porte à bien des perversités, notamment le mariage pour tous »…

 

C’est évidemment à prendre avec humour et cynisme… C’est le genre d’humour un peu sombre ou parfois limite qui ne plaît pas à tout le monde.

Il me faut peut-être avec humour de rappeler, que ce n’est pas vraiment un livre qui vous explique pourquoi ne pas venir voir un psy…

Tout est fait pour vous rappeler l’humour de la chose.

 

Conclusion du livre :

Si vous n’avez toujours pas pris de rendez-vous avec un psy alors que vous avez clairement une raison d’en voir un, réfléchissez !

Un premier avis ne vous engage à rien. Peut-être le psy vous dira simplement que vous n’avez justement pas besoin d’un psy. (là je suis entièrement d’accord avec l’auteur… Voir un psy doit être un désir pas un besoin… Si c’est un besoin il y a clairement un problème dans notre vie)

Mais si vous avez un doute ou que votre entourage s’inquiète, soyez courageux et regardez les choses en face. Il n’y a jamais de honte à se faire aider, au contraire, il faut avoir la force de faire face aux difficultés en cherchant les meilleures solutions possibles. Prenez votre courage à deux mains et consultez !

Autre méthode, relisez depuis la première page, et recommencez encore et encore jusqu’à ce que vous vous retrouviez comme par magie propulsé dans la salle d’attente d’un psy. (Enfin s’il en a une)

 

Bon juste pour la route, je ne peux pas faire autrement que de vous en laisser une autre :

 

Raison n° 3 : LES PSY SONT PLUS FOUS QUE LEURS PATIENTS

À force d’écouter des malades mentaux, les psys développent les mêmes symptômes que leurs patients.

Logique ! Les vétérinaires ne se mettent-ils pas à aboyer, à miauler et à bêler après quelques années de pratiques ?

Dans la suite des deux dernières présentations, pour bien commencer l’année avec une dose d’humour. Je ne pouvais pas faire autrement que de vous présenter un livre que j’ai volé. Enfin non pas vraiment, disons plutôt que je n’ai jamais rendu. Il faut dire que je connaissais déjà le monsieur, l’auteur, mais que je ne l’avais jamais lu.

Il ne m’a malheureusement pas longtemps accompagné dans le métro, puisque j’ai dû lire en moins de 2 petites heures…

Les pervers narcissique ou le livre à ne pas lire

Les pervers Narcissiques, de Jean Charles BOUCHOUX ou le livre à ne pas lire.

Voilà bien un livre à ne pas acheter et à ne pas lire… Et si on vous le prête n’hésitez pas une seconde à le mettre à la poubelle. 
Mon propos va faire controverse... 
0 divan / 10 

Expliquons cela…

Attention : je pars du postulat que nous devons prendre en compte la souffrance du sujet que l’on rencontre et sa réalité à lui, non la réalité extérieure. Cela veut dire que nous pouvons nous tromper parce que nos sens mêmes nous trompent. Mon but premier comme psychologue n’est pas de parler de celui qui n’est pas là, mais à celui qui est justement en face de moi, de sa souffrance comme sujet. Et de faire en sorte qu’il redevienne sujet de son histoire. Histoire qu’il semble avoir perdue au moment de sa rencontre première…


Ce concept de pervers narcissique est d’une certaine manière un pléonasme. Mais surtout aujourd’hui un concept fourre-tout, voir une conceptualisation du concept de bouc émissaire. Cela ne va pas bien dans mon couple, je n’ai absolument rien à y voir, c’est forcément la faute de mon conjoint. Étrangement, il y a beaucoup plus d’hommes dans cette situation que de femme. Je dis étrangement parce qu’il me semble étrange que tous les hommes qui quittent une femme soient un pervers et narcissique de surcroît, et qu’il y ait très peu d’hommes qui disent avoir été la victime d’une femme pervers narcissique.

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Pour être très honnête avec vous, j’ai déjà rencontré des psychotiques, des psychopathes, des sociopathes (peut-être, parce que c’est un terme américain et que les gens que j’ai rencontrés étaient français), des pervers, des états limites, des hystériques, des narcissiques, des obsessionnels, des phobiques…Mais jamais j’ai rencontré de pervers narcissiques. À croire que cet épouvantail, n’existe que dans la pensée populaire, comme une légende urbaine : « l’ex de ma copine Cindi, la cousine de ma coiffeuse qui est la sœur de mon chiropracteur, bah elle était avec un pervers narcissique, c’est son médecin qui lui a dit ! »

Non, Cindi était certainement dans une mauvaise relation et au lieu de remettre en question l’amour qu’elle avait pour cet homme, elle a persisté à nier le savoir qu’elle avait sur lui. Il avait beau tenir un joli discours, mais n’était pas digne de confiance…Alors pourquoi rester…

Le livre de M. Bouchoux explique très bien pourquoi Cindi (personne hypothétique) serait restée avec un tel prédateur. Mais n’explique absolument pas pourquoi Cindi comme sujet de son histoire, a arrêté d’être le sujet de son histoire. C’est d’ailleurs l’un des points qui me choque le plus dans ma position à la fois de psychologue, d’éthicien, et d’étudiant en psychanalyse : on fonde une nosographie, et une structure entière sur la réalité du patient, et non celle dudit pervers narcissique, plus communément appelé PN aujourd’hui.

Eh bien oui ! Personne ne semble avoir rencontré ce fameux PN, la seule personne qui semble l’avoir fait c’est l’inventeur du concept, Racamier. Et Racamier ne parle pas du PN comme étant une analyse structurelle comme telle, mais un questionnement plus institutionnel. En tous les cas à chaque fois que j’en parle avec différents collègues aucun ne semblent en avoir reçu dans son cabinet.

Du coup le livre de Bouchoux est un torchon, un roman, qui vous compte de belle histoire, comme celle de cendrillon. Je ne dis pas qu’il n’y a rien à entendre des contes, mais qu’il ne reste que des contes, qui ne rendent pas compte de la réalité, mais d’une forme de réalité. On ne peut pas faire l’analyse d’une personne que l’on n’a jamais rencontrée. On peut en faire une hypothèse, pour aider le patient, à comprendre qui il a rencontré selon sa réalité à lui, pour pouvoir se positionner. Mais le but de cela n’est que dans mes derniers mots, comprendre sa position face au « monstre » qu’il a rencontré. Parce que oui, chacun à notre échelle, avec nos réalités, nos angoisses, nos fantasmes nous pouvons rencontrer des monstres qui vont nous terrifier, nous attaquer, nous réduire, nous faire du mal, nous maltraiter…Mais rien ne dit que ce monstre est réel malheureusement.

Il faut noter que dans la réalité, il n’y a pas tant que ça de vrai pervers qui vont s’amuser à vous détruire, en tous les cas il y en a certainement moins que d’utilisation de mot Pervers Narcissique.

Si vous vous intéressez vraiment à la question, lisez directement le livre de RACAMIER : le génie des origines. Ou encore Influence et manipulation qui reste beaucoup mieux de Robert Cialdini…

Pour aller plus loin vous pouvez lire aussi :

 

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