Communication & développement

 

 

« L’individu est essentiellement social. Il l’est non pas par la suite de contingences extérieures, mais par la suite d’une nécessité intime. Il l’est génétiquement ». H., Wallon, 1946.

 

Comme dit dans différents articles sur le développement l’être humain est un animal grégaire comme le loup. Cela veut dire qu’il a besoin d’être en interaction avec un Autre. Vous pouvez reprendre cette idée dans mon articles sur le développement de l’enfant, que pour le bon développement de l’enfant, il faut une interaction particulière pour qu’il survive, soit minimum 20 minutes de blabla avec lui chaque jours. Le besoin d’attachement est donc une un besoin vital au même titre que se nourrir chez le nourrisson. C’est à partir de ce besoin que l’homme va commencer à entrer en interaction avec les Autres.

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Communication & psychologie sociale 2

Pour faire suite à l’expérience faite en cours voici, un aperçu rapide de la question de la comparaison sociale.

L’un des personnages importants en psychologie sociale, c’est Léon Festinger. Ce monsieur, a proposé une approche particulière de notre besoin, ou désir de nous comparer aux autres. La comparaison peut être vue comme une demande d’évaluation inconsciente de ses opinions ou aptitudes. D’une certaine manière, c’est ce que l’on appelle le jugement interne.

D’après Festinger quand nous n’avons pas de critères objectifs suffisant pour émettre notre jugement interne, nous nous dirigeons vers les autres (individuel ou groupal). C’est finalement ce que l’on nomme un « référent social ». Aujourd’hui le référent social n’est autre que l’ordre mondial des scientifiques. D’ailleurs écoutez les médias, dès qu’ils ont quelque chose à nous faire avaler ils nous disent : « notre expert scientifique ceci ou cela » il est toujours question d’un expert qui possède la science. Au Moyen Âge, les experts étaient les prêtres et l’église. Dieu était le référent social.

Ce besoin d’évaluation qui se doit d’être précis sous peine de provoquer de l’anxiété pousse chacun d’entre nous à certaines choses :

  1. Chercher un référent
  2. Ce référent se doit d’être semblable à moi
  3. Mais il doit aussi être supérieur à moi, paradoxe, il doit être mieux que moi pour que j’accorde du crédit à ce qu’il dit. Mais attention pas trop sinon… Cela devient de la tyrannie
  4. Qu’il m’apporte suffisamment d’information

Cependant des travaux plus récents ont nuancé ce propos en montrant :

  1. Que la cible (l’orientation) peut varier (cf. comparaison libre vs. Imposée)
    1. Comparaison ascendante, autrui meilleur que soi = s’améliorer
    2. Comparaison descendante, autrui moins bon que soi = rehausser l’estime de soi
    3. Comparaison latérale, autrui aussi bon que soi = valider, s’assurer que les gens pensent comme nous (cf. opinions).
  2. Que la comparaison est une source d’émotion, de ressenti (nous conduit parfois dans des états affectifs forts, notamment à l’égard de cette personne, forme de mépris, pitié ou désir).
  3. Que le choix de la cible de comparaison dépend aussi du type de question (du problème) posé.

Petit détour vers nos amies les émotions !

Un chercheur du nom de Schachter a cherché à ramener les différentes idées proposées plus haut aux émotions. Selon lui, les comportements de l’Homme (c’est-à-dire d’avoir besoin des autres) sont certes induits par une recherche de comparaison sociale. Mais ces comportements devraient disparaître à partir du moment où les personnes pourraient avoir un feedback vis-à-vis de leurs émotions mais aussi de celles des autres. Il n’y aurait pas « d’incertitude », pas d’inconnu dans l’équation. D’une certaine manière on parle ici d’un contrôle complet de l’environnement.

Des expériences ont été menées pour savoir si cela avait un véritable impact sur l’homme. Gérard et Robbie (1961 et 1963), ont démontré que c’était donc un mouvement d’incertitude qui poussait l’Homme à se comparer. De même du coup à s’affilier, avec le manque de feedback il est plus facile de se soumettre au groupe, si je pense comme eux, je suis dans mon bon droit…

Pour aller plus loin vous pouvez vous intéresser aux expériences de Milgram.

 

Conclusion générale :

  1. Le processus de la comparaison sociale est un mouvement qui pousse à la recherche de consensus et favoriserait le conformisme.
  2. Ce processus montre que nos perceptions, nos jugements, nos ressentis sont en grande partie relatifs aux groupes (ou aux personnes qui les représentent) servant à la comparaison.
    1. Si je me compare avec des amis qui partent pendant les vacances aux Bahamas je me sens malheureux = comparaison ascendante.
    2. Alors que si je me compare avec des amis qui partent en Bretagne (où il pleut souvent), je me sens mieux = comparaison descendante.

 

 

 

Communication & psychologie sociale

Introduction

Un peu de psycho dans la communication, pourquoi ?

Parce que la communication est, avant tout, une activité psychique d’interaction. L’être humain n’est pas un individu seul dans un monde qui lui appartient où il pourrait créer ses propres règles. Il est en permanence en interaction avec l’Autre. On met une majuscule à « autre », parce que cela suppose que la personne est différente de nous. C’est une idée qui peut paraître incongrue mais, pas tant que cela, en psychologie. L’idée que l’on puisse laisser une place à l’Autre n’est forcément une chose évidente et peut-être un point névralgique de la communication.

 

Question : mais de quelle psychologie allons-nous parler ?

Réponse : la psychologie sociale

 

Qu’est-ce que la psychologie sociale ?

Définition de la psychologie sociale :

À pour objectif de comprendre comment les individus se perçoivent et perçoivent les autres ; et aussi, comment ils se laissent influencer et influencent les autres ; s’entendent avec les autres

La psychologie sociale étudie la formation des premières impressions.

Rapidement pour certains chercheurs de psycho-sociale, cette discipline est une science… Pourquoi ? Quelle différence y a-t-il entre la psychologie sociale et le sens commun (croyances) ?

Elle propose une étude systématique et reproductible

  • Savoir moins subjectif
  • Plus cohérent
  • Mais pas infaillible (contrairement au sens commun qui n’aime pas être remis en question)

 

Elle a pour but de comprendre et d’analyse les processus cognitifs sociaux (c’est-à-dire les cognitions reliées au monde social ou l’interaction).

Note :

  • Les processus cognitifs sont des processus qui montrent comment notre mémoire, nos perceptions, nos pensées, nos émotions, notre motivation influencent notre compréhension du monde et guident nos actions.
  • Les processus sociaux nous apprennent comment les réactions de la part des autres, nous affectent. Par « nous affectent », on parle ici de notre capacité à penser, à exprimer nos impressions ou même d’entrer en action nos actions (la présence des autres et par extension les médias…)

 

Pourquoi est-ce important ou intéressant d’envisager cette matière ?

Tout simplement parce que la psychologie analyse la façon par laquelle nos pensées, nos sentiments, nos comportements sont influencés par la pensée imaginaire, implicite ou explicite des gens qui nous entourent. Ici nous pouvons prendre un exemple souvent entendu à l’université : « le prof a toujours raison et, ou il n’a jamais tort ». D’une certaine manière, les profs se jouent de nous à plusieurs niveaux.

 

Explication : être professeur c’est « automatiquement » être dans une représentation d’autorité. Mais cette autorité exprimée de manière écrasante peut (doit) généralement provoquer un sentiment de défaite, sentiment qui demande un changement. Ce changement, c’est la possibilité d’exprimer notre point de vue.

En imposant l’idée qu’il a raison, il impose explicitement l’idée qu’il pouvait, ne pas avoir raison. Ce qui pousse chacun d’entre nous, à nous questionner sur ce que le prof ou simplement la personne qui est en face de nous dit ( voir la vidéo sur l’effet Semmelweis).

Comme a pu le dire Moscovici en 1994, la psychologie sociale est une étude du « conflit entre l’individuel et le collectif ».

 

Petit Schéma n°1, qui résume l’idée de base de la communication :

 

Sujet (émetteur)        →            Objet (récepteur)

(Comment je réagis face à un objet)

Avec la psychologie sociale un nouveau regard sur l’interaction a été possible

Alter

↑                 ↑

Sujet   →         Objet

 

  • Réaction par rapport à Alter (nos croyances, ce qui veut dire notre expérience et le cumul de celles-ci ou comment un simple bruit de bois dans un mur devient la réincarnation de votre grand-mère qui communique avec vous)

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